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Haruka Murakami : La course au mouton sauvage
Accrochée en haut de la bibliothèque, agrippée au rayonnage de la littérature japonaise, « La course au mouton sauvage » d’Haruki Murakami m’est tombé dessus comme une révélation, un désir littéraire précis qui n’a cette fois pas été déçu.
J’avais envie de me plonger dans cette littérature enlevée et limpide, sévère et tendre, brusque et torturée, contrastée et changeante qu’est la plume japonaise typique, éloignée du foin à l’européenne qui n’a pas grand-chose d’original. Et c’est plus que cela qu’Haruki Murakami m’a offert : Un voyage dans l’absurde et la réalité en forme de métaphore, une brume cotonneuse et vivifiante, une plongée dans l’être et l’infini, quelque chose de magique, de prenant, d’imperturbable et de perturbant.
Il ne faut pas s’attendre à quoi que ce soit de traditionaliste avec « La course au mouton sauvage » : Le scénario ne l’est pas, l’écriture non plus, et il n’y a finalement rien de bien typiquement japonais si ce n’est le goût de l’intrigue et la science du fantastique intégré au quotidien.
Haruka Murakami : La course au mouton sauvage (Points)Haruki Murakami (auteur de : Le passage de la nuit etc.) jongle avec bonheur entre le fantastique et le réel, réveillant un personnage spectateur au fur et à mesure d’un récit qui, s’il peut paraître décousu et complètement délirant au prime abord, se révèle d’un enseignement réfléchi et d’une profonde sagesse.